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DÉMARCHE ARTISTIQUE

Je fais un travail de sculpture de forme sans support dans un espace virtuel infini sans la possibilité de pouvoir toucher une structure concrète. J’improvise, je crée, j’élabore des matériaux néoréalistes,  des environnements sans frontières, des éclairages en apesanteur de différentes natures. J’attribue les matériaux aux formes leur conférant ainsi leur nature intrinsèque.

J’observe ce qui semble concret à l’aide de caméras satellites, toujours virtuelles, puisqu’elles sont intégrées à l’application, l’outil. Ces caméras sont mes yeux, le moyen de percevoir cette fausse réalité qui n’existe que dans ma tête, ma pensée. Les caméras étant mon propre regard, je scrute, j’observe, j’apprécie (au sens pur) les objets à la recherche d’un équilibre des courbes, des formes, d’une synergie. Obéissant à l’émotion, je m’arrête sur une perception d’un cliché qui me prend, un moment de vacuité apparemment insaisissable. Tout cet irréel flotte, figé dans le néant.

(Ici il peut ou pas surgir un titre, un énoncé… sans but précis

conscient que peut-être ceci déstabilisera l’observateur futur et

le forcera à reprendre contact avec lui et à retrouver son propre équilibre).

Quand tout cela est terminé … ou semble terminé, je cède, confie, m’en remets alors à l’application logicielle qui, elle, concrétise, termine le geste (à la manière de la cuisson des émaux sur cuivre). Ce processus informatique est appelé « rendu ». En résulte un fichier numérique de type image. Cette magie de lumière, en parfaite cohérence avec la mise en place des données, est  l’installation de mes gestes dictés par ma pensée au moment de la création.

Il reste à coucher ce fichier numérique sur un support concret.

L’aluminium, métal inexistant à l’état naturel, est une création de l’homme.

Ce matériau issu d’un procédé presque alchimique se présente comme

le support idéal par sa stabilité et sa durée dans le temps.

Jumelé à plusieurs couches d’encres UV de type archive il assure la pérennité de l’oeuvre.

 

Je porte votre attention sur le fait que, d’aucune manière, je n’altère l’image résultante. Je laisse donc cette finalité dans toute sa « pureté numérique ».

Ma pensée s’exprime avant le « rendu » et non après.

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